Vous êtes-vous déjà retrouvé dans l’embarras quand vous vouliez estimer les distances lors d’un parcours Nature ?
Une méthode quasi infaillible pour réellement estimer les distances au court d’un tir Nature avec un arc nu ou en poulie est de reconnaître ce que la nature nous donne.
Moi, je reconnais que ma méthode d’estimation des distances lorsque je fais du tir nature est bien souvent du pif!
Ben oui, au début on fait tous ça, ne me dites pas que vous avez su tout de suite évaluer techniquement les distances entre vous et la cible!
Maintenant, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a bien une astuce, et même plusieurs d’ailleurs, qui vous permettes d’estimer la bonne distance entre un piquet de couleur et votre cible, quel soit blasons animaliers ou animaux 3D.
Doit-on acheter un télémètre pour estimer les distances en Tir Nature
Pourtant, la chose est très simple, c’est un peu comme chez les scouts!
Il suffit d’apprendre des dimensions types comme la taille d’un arbre, d’une maison à deux étages, d’une porte… et de les comparer mentalement à ce que l’on voit afin ainsi d’estimer à vue d’œil les dimensions et les distances de quelque chose.
Évidemment, c’est différent pour chaque individu car notre façon d’estimer se fait en fonction de notre regard sur ce qui nous entoure.
Nous ne possédons pas de télémètre surtout pour les longues distances, ce qui rend la chose plus difficile et vous savez comme moi que la paire de jumelle est interdite en concours.
Pour le télémètre, faut oublier aussi!
Alors, tout simplement, ouvrez grand vos yeux !!
Une échelle pour estimer les blasons des cibles ?
Il existe des règles de base applicables, et en allant à l’extrême pour info, on peut considérer celle-ci :
- 50 mètres…………..on distingue la bouche et les yeux
- 100 mètres………..les yeux sont des points (on ne les distingue plus avec précision)
- 200 mètres………..on distingue les grands détails des vêtements
- 300 mètres………..on voit encore la tête
- 400 mètres………..on aperçoit la couleur des vêtements
- 700 mètres………..une silhouette humaine ressemblant à un piquet
- 1500 mètres………on peut voir les gros troncs d’arbres
- 4 kilomètres………on voit les cheminées et les fenêtres
- 10 kilomètres……..on voit les bâtiments de taille moyenne (moulins, grandes maisons, tours)
- 15 kilomètres……..un clocher d’église de taille moyenne (église de village : le clocher des cathédrales peut se voir de bien plus loin)….etc
Mais celles qui nous intéressent, sont les distances en dessous de 50 mètres, donc, avec une petite formule :
Exemples :
– Une maison de 10 mètres de haut se voyant sous un angle de 5 millièmes : 10/5 = 2 km
– Un arbre de 40 centième de diamètre se voyant sous un angle de 20 millièmes : 0,4/20 = 0,02 km soit 20 mètres.
Non, cela ne vous convient pas encore?!
Ok ok, je vous donne de petites indications, mais après se sera à vous de tester sur le terrain, d’accord?
Quelques pièges que l’on peut rencontrer pour estimer des distances ?
Déjà, commençons par les conditions atmosphériques, car hélas, de nombreux pièges en faussent nos estimations.
Il est donc utile de connaître ces conditions qui rapprochent ou éloignent les objets (naturellement ce n’est que visuel, ce sont des illusions d’optique) :
Ces conditions qui rapprochent les objets sont:
- Regarder vers le haut ou vers le bas, à mi-flanc d’une colline
- Fort éclairage de la cible
- Soleil de face
- Regarder une surface d’eau, de neige, de sable
- Si le temps est très clair
Les conditions qui éloignent les objets :
- Un temps brumeux, lumière faible
- Soleil dans le dos
- La couleur de l’animal en cible se confond avec l’arrière-plan
- Grande ligne droite avec l’objet au bout (chemin, passage…)
- Terrain ondulé
Connaître des mesures quotidiennes
Ben oui!, vous devez vous même évaluer des distances avec vos propres objets plus ou moins grand et dont vous avez l’habitude d’utiliser, c’est à dire, une voiture, ou une baguette de pain…
Ou alors, l’utilisation du bon vieux théorème de Thalès.
En connaissant la longueur entre votre œil et votre objet d’évaluation, la mesure de cet objet d’évaluation (règle de boussole par ex) et l’estimation de la dimension de l’objet observé (mesure sur carte/connaissance préalable de l’objet) vous en déduisez la distance.
exemple
Longueur œil-plis du pouce = 0,7m x l’objet visé H=40m / mesure 3 cm sur place distance œil-falaise.
soit => (40×0,7)/0,03=933m
Sinon, allez chez les scouts!, eux emploient deux méthodes :
1°/ La méthode de la main
Cette technique d’estimation des angles ne demande aucun matériel, si ce n’est d’avoir sur soi une main.
Il suffit de placer cette main devant soi, le bras étant tendu, de fermer un œil et de viser l’objet sachant que les doigts et la largeur de la main font ces angles (exprimés en millièmes) :
(image issue du site de l’AGSE)

2°/ La méthode avec un stadia
Cette technique est nettement plus précise mais demande un peu de matériel :
- il faut un « stadia scout » (un stadia est un instrument à mire graduée des arpenteurs et des géomètres).
Pour faire un « stadia scout » il faut :
– un double décimètre transparent (comme celui qu’on a à l’école)
– une ficelle de 50 cm
Ensuite
1 : attacher une extrémité de la ficelle à la règle
2 : attacher l’autre extrémité à sa chemise ou du moins, la maintenir contre afin que la règle soit toujours à la même distance de nos yeux.
Puis, il suffit de tendre la ficelle et de mesurer, en fermant un œil, l’angle (en millième) par lequel on voit l’objet dont on veut connaître l’éloignement.
Voici un petit tableau approximatif de conversions :
1 mm……= 2 millièmes
2,5 mm…= 5 millièmes
5 mm……= 10 millièmes
1 cm…….= 20 millièmes
10 cm…..= 200 millièmes
Conclusion
En tir instinctif, comme son nom l’indique, les distances sont estimées instinctivement, ou plutôt c’est l’expérience enregistrée par le cerveau à chaque tir qui indique s’il faut monter ou descendre l’arc.
Utiliser l’info sur les distances minis maxi par piquet et taille de cible pour vérifier et affiner l’estimation.
Utiliser ses doigts, une phalange estime environ 15 mètres de distance, caler la cible au niveau de la 1 ère phalange et ainsi de suite, erreur environ de 2 mètres.
Pour moi, le seul truc qui marche est la pratique!
Je décompose les cibles en demis et en quarts etc. suivant la distance, mais tout va aux sentiments.
Amusez-vous à évaluer les distances en forêt lors de vos balades, ça marche bien.
La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique :
Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi !
A. Einstein
Allez les experts, dites nous comment vous faites pour estimer les distances du piquet à la cible, partagez, de toute façon on ne vous battra pas avant d’avoir essayé et surtout pratiqué donc…

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2 Commentaires
J’ai été, je crois, l’un des premiers à pratique la pêche à l’arc avec moulinet automatique.
Un problème se posait (ou 2) :
– La reflection (images reflétées, effet miroir) qui peut s’éliminer par le port de lunettes Polaroïd
– La réfraction et la réfringence de l’eau qui ait que l’on voit une proie plus ou moins proche suivant l’angle de celle ci et le tireur et la distance à laquelle elle se trouve dans le liquide et par laquelle elle se situe Réellement (+ou moins proche du tireur).
J’ai vite appris que ce problème est résolu Instinctivement par le cerveau et qu’il ne s’agit pas de calcul compliqué impossible à mettre en oeuvre sur le terrain…
Par ailleurs, ayant pratiqué de très nombreuses années la chasse sous marine, j’avais pu me rendre compte que je savais avoir atteint ma cible au moment où j’appuyais sur la détente… J’ai retrouver cette mini décharge d’hormone de satisfaction (famille des sérotonines) avec la pêche à l’arc à la décoche.
Equipement : John Bear poulies 80 Lbs, Moulinet « automatique » caréné Daiwa monté 35 centièmes de fil, Flêche alu 20×20 avec montage ardillon de « thaitienne » sous marine et attache proche encore sur avançon souple inox.
Si Vous êtes intéressés, on pourrait communiquer…
Auteur
approche très intéressante Raymond, en tant qu’amateur de pêche,
je reste avec une ligne et quelques lancés…mais je pense que l’on pourrait
faire un article sur le sujet, car de nombreux archers pêchent aux poulies ou à
l’arc classique et arc nu…